Samedi dernier, le 25/02, était organisé le 10km du parc paysager, une course constituée de 3 boucles propices à la performance.
C'est une course que j'affectionne car j'ai vécu la majeure partie de ma vie la bas, je connais donc chaque centimètre que constitue ce parcours.
Une fois sur place, je croise 3 copains de club qui ont le même objectif que moi : passer sous la barre symbolique des 40'.
On s'échauffe donc tous ensemble, dans la bonne humeur et je leur précise ma stratégie de course : 4'/km sur 7km, à voir si on augmente légèrement puis on augmente progressivement sur les 2 derniers, selon les sensations.
Un son de cornemuse retenti, moment de flottement ... il s'agit du top départ ! Nombreux sont ceux qui se sont fait avoir.
Et ce qui devais arriver arriva ... mes compagnons de route sont tous partis beaucoup trop vite, j'ai beau le leur rappeler mais rien n'y fait, nous passerons les deux premiers kilomètres en 3'50". Je décide de ralentir et suivre mon train, je passe le 3ème kilo en 3'57", c'est déjà mieux mais encore un peu trop rapide. Je me sent pas trop mal et déjà, je reviens sur un des mes acolytes sans accélérer, c'est dire s'il a déjà grillé ses cartouches. 4ème kilo en 3'56".
Je ne vois presque plus mes 2 autres larrons, je fais en sorte de les avoir dans mon viseur car je redoute l'aspect psychologique de ne plus les voir, du coup, je passe le 5ème kilo en 3'52".
De là, j'essaye de revenir à 4'/km et bizarrement, je double mon 2ème acolyte que je sens mal, normal, vu le départ. 6ème kilo en 4'/km, enfin !
J'appréhende toujours le 7ème kilo, la, je fais un gros effort pour être le plus constant possible, j'ai tendance à exploser en vol en général, j'ai réussi à maintenir 4'01/km, ouf !
Au 8ème, je sens comme une montée soudaine de ma fréquence cardiaque, je me dit que je doit être trop rapide mais non, ça ne peut être que le contrecoup des 2 premiers kilomètres, je souffle, fait un effort sur ma posture mais rien n'y fait, je suis dans le dur. Je ne sais pas comment je fait mais j'arrive néanmoins à maintenir les 4'/km.
Le 9ème kilo sera très difficile, je m'accroche néanmoins, je lutte mentalement pour penser positif, j'entends un encouragement, c'est celui du seul acolyte encore devant qui fera un excellent chrono (38'56"), ça me reboost, je boucle le 9ème kilo en 3'56".
Le dernier kilomètre se fera dans d'atroces souffrances, j'ai du mal à respirer alors que, bizarrement, ma FC a plutôt tendance à baisser.
Cela fait plusieurs kilomètres que je suis avec un groupe qui mène une de leur féminine (l'estuaire athlétique club), je m'accroche pour les coller au train, je pense que s'ils n'étaient pas la, j'aurais presque abandonné/marché tellement la souffrance étais terrible mais autant j'ai des poumons en cartons autant je pense avoir un excellent mental.
J'arrive à maintenir mon allure, je gère pour les coller et arrive même à une dernière accélération sur 250m.
Je termine rincé mais quelques minutes me suffisent pour me remettre aplomb, je n'étais pas fatigué mais j'étouffais.
Alors ? Ce chrono ? Et bien ... 39'48" temps officiel !!! (39'45" à ma montre)
Je ne sais pas comment je perd 3" d'autant plus que je termine devant la féminine qui obtient le même chrono officiel que moi ... mais je suis content !
J'ai été le chercher ce chrono, je pense que la prochaine fois, je ferais ma course, à ma façon, je sens que je peux gagner 20" assez facilement si je suis la stratégie que j'avais proposé.
Du coup, j'envisage même les moins de 39' un jour, chose que je n'aurais jamais pensé de mon vivant :p